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Bioéconomie & Santé

Mieux gérer les risques d’un second AVC


L’Europe développe un système d’aide à la décision et d’autogestion qui informera les personnes, ayant survécu à un AVC, de la corrélation entre leurs activités quotidiennes et le risque d’un second AVC. L’enjeu est de mieux prévenir et de réduire le nombre de cas de personnes subissant un deuxième AVC.

Publié le 16 avril 2019

Dans le monde, 16 % de la population connaîtra un AVC au cours de sa vie ; une personne subit un AVC toutes les 2 secondes et une personne en meurt toutes les 4 secondes. En Europe, malgré les mesures préventives mises en place par les systèmes de santé nationaux, le nombre de victimes devrait passer de 1,1 million de cas par an en 2000 à plus d’1,5 million en 2025. 

Parallèlement, les récidives concernent environ 10% à 13% des cas et s’avèrent aussi beaucoup plus graves : un second AVC présente un risque de décès et d’invalidité plus important qu’un premier AVC. 

Les facteurs de risque étant bien connus, 90 % des cas d’AVC ou de second AVC pourraient cependant être évités en incitant les personnes à adopter un mode de vie plus sain. Parmi les solutions envisagées, les outils d’autogestion fondés sur des technologies numériques présentent donc un fort intérêt.

Réunis dans le cadre de H2020, les acteurs du projet STARR ont pour but de permettre l’autogestion des facteurs de risque d’AVC. Sur la base de modèles informatiques prédictifs du risque d’AVC, ils comptent créer un système peu couteux et simple à installer et à utiliser. Ce système permettrait de maintenir informées les personnes ayant survécu à un AVC de la relation entre leurs activités quotidiennes le risque de subir un second AVC : la prise de médicaments, les activités physiques et cognitives, l’alimentation ou encore les contacts sociaux leur sont ainsi proposées sur une application smartphone pour limiter leurs risques de récidives. Le but est de mieux prévenir et de réduire le nombre de cas de second AVC, ainsi que de faire participer plus efficacement les patients dans la prise de décision médicale.


« Une série de tests sont en cours, au domicile de plusieurs patients en Espagne et dans un centre de rééducation en France. Pour accélérer la mise à disposition du système pour les patients, nous avons d’ores et déjà intégré directement trois sociétés dans le consortium. Elles pourront utiliser le résultat du projet pour commercialiser une solution dès que possible », explique Margarita Anastassova (CEA-List), coordinatrice du projet.

Plus d’1 million d’AVC chaque année en Europe

L’accident vasculaire cérébral est une cause majeure de décès et d’invalidité, avec un coût total estimé à 65 milliards d’euros chaque année en Europe. Etant donné que le taux de mortalité associé aux premiers AVC a diminué ces dernières années, le nombre de personnes exposées à un risque de deuxième AVC a augmenté. Les frais de soins ont eux aussi augmenté en conséquence.

Une étude récente de l’Alliance pour l’AVC en Europe a démontré que les coûts varient en fonction de la gravité de l’AVC. En effet, les cas légers et modérés contribuent à réduire les coûts généraux avec des durées d’hospitalisation plus courtes, tandis que les cas graves engendrent des dépenses plus lourdes en raison du coût plus élevé des soins intensifs, de la rééducation et de la prise en charge subséquente dans des établissements de soins. De plus, comme les conséquences d’un AVC peuvent perdurer tout au long de la vie, le coût cumulé peut être encore plus lourd. En Europe, on estime que le coût total des AVC a été de 64,1 milliards d’euros en 2010. En 2010, le coût d’un cas d’AVC a été estimé à 21 000 € par personne.




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Les membres du projet STARR de l’Union européenne © Starr



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